L'art au XXe siècle
P.MONDRIAN, peintre néo-plasticiste ex-cubiste se consacre à la recherche de la forme pure, sans support naturel, même abstrait. Dans le même genre d’idées, formes géométriques et couleurs sont les seuls ingrédients du Stijl hollandais dont le fondateur est T. VAN DOESBURG en 1917.
Le cubisme (mot de Matisse en 1908 à propos d’une peinture de Braque faite de petits cubes) s’inscrit en réaction contre le positivisme et le post-impressionnisme et a la particularité de vouloir décrire un objet sous tous ses aspects. Sa naissance remonte aux demoiselles d’Avignon de Picasso et Grand nu de Braque, ces deux peintres n’étant pourtant pas cubistes. L’inpiration provient de Cezanne pour l’organisation de la peinture et de l’art nègre pour la faculté à aller à l’essentiel. Le cubisme analytique, remarquable pour sa lumière et ses couleurs, le trompe-l’oeuil de Braque et les collages de Picasso, dure de 1909 à 1912 (“la salle 41” : Le Fauconnier, Léger, Delaunay, J.Gris), le cubisme synthétique, évolution vers le monde purement intellectuel du concept (Gris étudie Einstein) de 1912 à 1925 et se fond dans le surréalisme en 1925. Apollinaire traite des cubistes mais ceci sont mieux décrits par les peintres de “la salle 41” Gleizes et Meitzinger. En marge du cubisme mais très lié à l’Ecole de Paris, on retrouve l’ancien sculpteur Modigliani et ses portraits mélancoliques.
Le surréalisme est plus marqué par des individualités (Max ERNST, G. DE CHIRICO, S. DALI, J.MIRO, A. MASSON, E. PIGNON) que par des groupes. Le but est de rechercher dans le subconscient les secrets des profondeurs humaines en employant au besoin l’ivresse ou la transe. Masson peint vite pour transcrire un automatisme psychique pur, M. Ernst veut rejoindre littérature et art à travers des collages, Miro le naïf décrit la campagne catalane selon sa vision onirique personnelle, Magritte se réfère au philosophe Hegel et tente par la peinture de créer une philosophie non-écrite. Dali s’inspire du talent de la Renaissance pour sublimer l’amour ou en dénoncer les atrocités.
La peinture d’A.GORKY fait la transition entre le surréalisme et l’impressionnisme abstrait à partir de 1951. Ceux-ci sont à New-York autour de Peggy GUGGENHEIM (directrice de galerie) où expose J. POLLOCK qui souhaite rendre la tension par le comportement spontané du peintre (peinture-action avec coulées de peinture et p.e. aluminium). En Europe se développent vers 1955 les tâchistes, dont G. MATHIEU. L’action-painting est remplacée par l’art cinétique qui est un refus de la fixité par des projections lumineuses mobiles et par l’op’art (optical art, V.VASARELY) dont les tableaux-reliefs offrent des perspectives selon l’endroit d’où l’on regarde MOHOLY-NAGY et surtout N. SCHÖFFER font des recherches sur la lumière, le dernier mêlant peinture, gravure, reliefs en aluminium, petit moteur...Le pop’art (popular art) s’intéresse aux produits de grande consommation, Andy Warhol étant son représentant le plus connu.
L’architecture est directement liée aux progrès de l’urbanisation. F.L WRIGHT souhaite adapter l’architecture aux besoins de la vie quotidienne dans ses maisons individuelles en cohésion avec la nature. T. GARNIER conçoit une cité industrielle pour 35 000 personnes (avec toits couverts de jardins). En Allemagne, W.GROPIUS fonde en 1919 le Bauhaus (L. MOHOLY-NAGY, P.KLEE, V.KANDISKY sont professeurs) à Weimar, école ayant pour but de réaliser l’harmonie de tous les arts mais fermée par les nazis. Leur architecture est marquée par le désir d’un meilleur environnement. De même, le suisse LE CORBUSIER est convaincu que l’architecture doit être avant tout fonctionnelle.